Semis directs: opération culturale qui consiste à semer les graines directement dans la terre où elles seront cultivées.
On croit souvent que les semis directs sont l’option facile par rapport aux semis intérieurs. Il y a, en réalité, des avantages et inconvénients aux semis directs: il est vrai qu’à l’extérieur, Mère Nature régule plusieurs paramètres toute seule. Exposées aux éléments de la nature, nos petites graines et plantules sont moins protégées, leur taux de germination est habituellement moindre et elles risquent d’être consommées par les animaux et les insectes, mais les survivantes sont généralement plus robustes. Enfin, on peut en démarrer plus, mais les opérations d’éclaircissage ne sont pas aussi confortables qu’à l’intérieur.
Semis directs ou intérieurs: choisir la bonne stratégie
Est-ce alors juste une question de préférence personnelle? Non, il y a des situations où un type de semis est clairement plus avantageux.
On préfère souvent les semis directs:
- Pour les plantes qui sont sensibles à la transplantation
- Quand les quantités cultivées sont trop importantes pour notre capacité d’hébergement intérieur (exemple: champs fleuris)
- Si on veut laisser dame Nature faire la stratification (en semant à l’automne)
- Si on veut semer plus et s’investir moins au niveau des soins
À l’inverse, on préfère les semis intérieurs
- S’il faut allonger la saison pour avoir une / des récolte(s) ou floraison(s)
- Si on veut produire des légumes « primeur »
- Pour protéger les tendres plantules des voraces limaces ou de la ponte de certaines mouches
- Afin prendre un pas d’avance sur les plantes adventices
- Pour le plaisir de pouponner nos semis
- Si on utilise des paillis naturels, transplanter des plantules permet d’installer immédiatement le paillis et ainsi de prévenir l’ensemencement de plantes adventices
tisane et jardin vous guide dans le choix de la stratégie d’implantation
Bien qu’il n’y ait pas de vérité universelle, pour certaines cultures il y a parfois des choix plus avantageux.
Lorsqu’une option n’est réellement pas idéale
Si nous croyons que l’un des choix n’est vraiment pas recommandé (par exemple: démarrer des carottes à partir de semis intérieurs), alors nous ne l’offrirons tout simplement pas comme stratégie d’implantation possible.
Si une option est plus avantageuse que l’autre
Dans le détail de la tâche, nous ajoutons fréquemment des notes pour vous permettre de mieux choisir entre semis directs ou intérieurs.
Si un choix ne convient pas à la longueur de votre saison de culture
Si le choix est en réalité en fonction de la longueur de votre saison (par exemple: faire des choux-fleurs en semis direct au Lac-Saint-Jean), tisane et jardin gardera vos choix, mais au calendrier on ne pourra pas montrer de récolte, et au niveau du semis vous verrez un « ! » pour vous avertir de problèmes éventuels au moment du semis.
Préparer la terre avant de faire les semis directs
Bien préparer la parcelle dans laquelle vous ferez vos semis est une étape décisive sur votre succès. La première chose à faire est de vérifier les conditions optimales d’une plante et de déterminer si des amendements seront nécessaires. Pour ce faire, vous pouvez regarder les informations sur le sachet de graines, mais malheureusement celles-ci sont souvent incomplètes et vous devrez chercher davantage si vous ne connaissez pas la plante en question.
Utilisez les fiches plantes de tisane et jardin pour connaître les conditions idéales de culture
Les fiches plantes sont accessibles à partir du site et de l’application
Tout le monde a accès aux fiches plantes, il n’est pas nécessaire d’avoir un compte chez tisane et jardin. Cependant, les utilisateurs de l’application ont accès aux fiches de leur jardin en un seul clic.
- À partir du site, appuyez sur le mot « fiche plante »
- Depuis l’application, appuyez sur l’icône « Fiche complète ».
Pour aller plus loin dans l’optimisation de l’emplacement de vos plantes
L’article Optimisez votre plan de potager selon vos ressources et vos envies vous aidera à trouver le parfait endroit pour votre plante.
Idéalement, on choisit des plantes qui seront heureuses dans les conditions naturelles que votre terrain offre. C’est le secret pour avoir facilement des jardins resplendissants. Je compte bien écrire prochainement un article sur la façon d’amender son terrain pour s’approcher des conditions de culture des plantes que l’on veut avoir. Pour l’instant, considérons que les conditions naturelles de votre terrain sont proches de celles que vos plantes demandent.
Les étapes pour préparer une surface avant de faire ses semis directs
- Désherber ou sarcler: s’il y a des adventices qui occupent l’espace, il faut les retirer. Les adventices survivent souvent à l’enfouissage et alors leurs racines seront plus profondes et plus difficiles à enlever, ce qu’on veut éviter. S’il s’agit d’engrais vert ou de plantes non envahissantes, on peut les faucher et les enfouir
- Décompacter et aérer la terre, par exemple avec une grelinette, ou une fourche à bécher. Si le sol est argileux, on peut profiter de cette étape pour enfouir (à la profondeur de la grelinette ou d’une fourche à bêcher) une partie du vieux paillis, ce qui contribuera à enrichir et décompacter durablement la terre
- Amender la terre, par exemple en ajoutant du compost en surface
- Biner la terre. On brise la croûte de surface et on mélange les matières organiques à la terre arable de surface
- Égaliser la terre. Selon la grandeur de la surface, on peut utiliser un râteau; sur les petites surfaces, je fais cette étape avec des mouvements circulaires de mes mains
Quelques définitions
Désherbage : opération culturale qui consiste à enlever les plantes non désirées. Le désherbage peut se faire à la main, avec un sarcloir, une bêche, une binette, un arrache mauvaise herbe ou un désherbeur thermique. Pour les plantes à racines profondes, je privilégie l’arrache-mauvaise herbe et le sarcloir. L’opération consiste alors à déraciner la plante adventice en essayant de retirer complètement la racine.
Sarclage : technique de désherbage qui consiste à couper à l’aide d’un sarcloir, d’une bêche ou d’une binette, les jeunes plants au niveau du collet. Le sarclage en remuant le sol en surface crée un binage.
Binage : opération culturale qui consiste à remuer le sol en surface en utilisant une griffe à trois dents ou une binette. Le binage assèche les graines des plantes adventices et les empêche de germer. Le binage est fortement recommandé, voire essentiel pour les personnes qui ne paillent pas leur terre. Il faut alors le faire toutes les 2 semaines, par temps ensoleillé et sec. Il faut faire attention de ne pas endommager nos plantes, que ce soient les parties aériennes ou souterraines. En plus du bel aspect esthétique qu’il donne à la terre, le binage apporte les avantages suivants:
- Réduit les pertes d’eau par ruissellement
- Réduit les pertes d’eau par évaporation
- Oxygène le sol
- Stimule l’activité microbienne
- Libère des éléments nutritifs
La technique du faux semis (contre les mauvaises herbes)
Faux semis : opération culturale qui consiste à préparer le sol comme si on allait faire un semis direct ou une transplantation, sans toutefois le faire, afin d’offrir les conditions propices à la pousse des mauvaises herbes. Puis, lorsque ces dernières ont germé quelques jours plus tard et se trouvent au stade «fil blanc», c’est-à-dire qu’elles n’ont que quelques centimètres et que leur tige est blanche, on les tue en passant la houe. Comme dirait la Reine de coeur dans Alice aux pays des merveilles : « Qu’on leur tranche la tête ! »
C’est une technique qui s’utilise pour n’importe quelle culture, mais surtout pour celles qui sont difficiles à désherber une fois implantées. Je parle ici des carottes, des oignons, de l’ail, des radis, etc.
C’est très efficace pour réduire rapidement la banque de graines dormant dans votre sol, n’attendant que l’opportunité de pousser et vous donner du fil à retordre.
N.B. TRÈS IMPORTANT ! Si vous faites le faux semis, suivez toutes les étapes d’avant la transplantation SAUF la fertilisation. Vous ne voulez surtout pas leur donner les bons nutriments réservés à vos plantes.
Différentes méthodes pour vos semis directs
À la volée
Le semis à la volée évoque l’image assez romantique du semeur qui lance les graines à la volée. Cette technique est particulièrement adaptée aux fines graines que l’on veut semer sur une large surface: gazon, avoine, mélange de graines destiné à couvrir aléatoirement de larges surfaces.
C’est une technique qui permet de semer rapidement de larges quantités. Comme on sème beaucoup, ce n’est pas très grave si le taux de germination est moindre qu’avec des techniques plus contrôlées. Le défi est d’avoir une densité régulière de graines et d’enterrer les graines qui le demandent.
La technique de semis à la volée
Je me rappelle avoir vu ma grand-mère bien maîtriser cette technique: son mouvement était circulaire, et l’envoi de graines régulier tout au long du mouvement afin d’avoir une concentration égale sur toute la surface. Pour ceux qui ne maîtrisent pas la technique, on voit parfois l’usage d’un semoir aussi appelé épandeur à engrais, notamment pour les semis de gazon. Si vous semez à la volée de très petites graines, pour éviter une trop grande densité de celles-ci il convient de les mélanger avec du sable (ou un autre substrat dont les grains ont environ le même volume que les graines à semer). Ainsi, dans une poignée de mélange graine/sable on aura une quantité moindre de graines par lancer.
Exception faite des graines qui ont besoin de lumière pour germer et doivent être placées en surface, pour améliorer la germination de nos graines semées à la volée, il convient de les enterrer selon la profondeur idéale décrite sur le sachet de graines, ou dans la fiche plante de tisane et jardin. Il y a plusieurs façons d’y parvenir. On peut ajouter une fine couche de terre, par exemple en la passant à travers un tamis au-dessus de la surface ensemencée. On peut aussi passer le râteau ou traîner une chaîne sur la surface pour enterrer une partie des graines.
Boulette de graines
Une variante de l’ensemencement à la volée est la méthode de la boulette de graines ou bombe de graines, technique aujourd’hui promulguée par les guérillas jardinières pour favoriser la biodiversité dans des milieux où la culture est difficile et pour végétaliser les espaces urbains. Cette technique n’est toutefois pas nouvelle, elle existe depuis l’antiquité.
On fabrique des « bombes de graines » en mélangeant les graines à du terreau, du compost et de l’argile, qui une fois mouillée aidera à bâtir une boule qui maintiendra tous les ingrédients ensemble. Il suffit de lancer notre bombe sur le terrain et de laisser la nature s’occuper de cultiver nos graines.
Semis directs faits à profondeur contrôlée
Afin d’obtenir un meilleur taux de germination, on opte pour faire un trou avant de semer. Ceci nous permet de contrôler la profondeur de la graine. Cela fait plus de cinq siècles que l’on développe des outils pour rendre les semis les plus efficaces possibles. Cela dit, la méthodologie de base reste toujours la même:
- Creuser un trou ou un sillon
- Déposer la graine
- Recouvrir
Outils pour aider à l’ensemencement
Il est tout à fait possible de semer les plants avec seulement ses mains, mais les outils nous facilitent la vie et sont parfois garants d’une meilleure répétitivité (même distance, même profondeur pour le rang entier). Le choix d’outil est généralement fait en fonction du volume de semis à faire.
Le saviez-vous? Les premiers semoirs remontent à la Mésopotamie, puis à la Chine; en Europe, on les découvre au XVIe siècle et on les popularise au XVIIIe siècle.
Utilisation de guide (pochoir, bâton, corde)
Pour les petits jardiniers qui travaillent de façon manuelle, il est utile d’utiliser des guides pour faire les semis à distance régulière… Voici quelques idées:
- Utiliser un pochoir. On peut acheter des pochoirs universels, ou encore les fabriquer. On peut le faire à l’aide d’une planche, ou encore utiliser un géotextile qui restera en place pour servir de paillis par la suite. Il suffit de faire des trous dans le pochoir à la distance requise pour notre culture.
- Utiliser le coin d’une planche de bois à 45 degrés pour creuser le sillon
- Utiliser une corde avec des marqueurs à espacement régulier. On tend la corde à quelques cm de la terre pour indiquer où planter
- Utiliser un râteau auquel on allonge certaines griffes selon l’espacement désiré
- Utiliser des graines disposées sur un ruban; on peut acheter les graines sur des rubans déjà préparés, ou encore fabriquer ses propres rubans
Semis en poquet
Poquet: petit trou dans lequel on sème plusieurs graines. C’est une technique que l’on utilise généralement avec les graines qui ont un taux de germination plutôt faible.
Les conditions idéales pour faire des semis directs
L’humidité
Pour nos semis, on évite la terre détrempée ainsi que la terre complètement sèche. Le plus simple pour déterminer si on a le bon niveau d’humidité est de prendre une poignée de terre dans la main: si l’eau coule, la terre est trop mouillée (si c’est une situation récurrente, il faut penser à améliorer le drainage). Si, au contraire, de la poussière de terre file entre les doigts, elle est trop sèche et il faut arroser avant de semer. Dans un monde idéal, la poignée de terre reste compressée lorsqu’on ouvre la main, mais se défait facilement lorsqu’on commence à bouger.
La température de la terre
Chaque année est différente. Par exemple, cette année mon tussilage a deux semaines de retard par rapport à l’année dernière. Le logiciel tisane et jardin propose des dates de semis en fonction de la température moyenne. La température de la terre joue un grand rôle sur le taux de germination et le temps de maturation. Idéalement, on mesure la température du sol avant de semer. Pour ce faire on peut utiliser un géothermomètre. On peut aussi observer la nature: avant que le gazon ne verdisse, on se limite au panais, à l’oignon, à l’ail et aux semis automnaux qu’on aurait oublié de faire.
On ne gagne pas vraiment de temps à faire ses semis plus tôt. Si la terre est trop froide pour la graine, celle-ci va attendre avant de germer. Par exemple, l’épinard prend trois semaines à germer lorsque le sol est à 4°C, alors qu’il germe en 1 semaine si le sol a une température de 16°C.
Les jardiniers pressés vont accélérer le réchauffement du sol en mettant des géotextiles ou encore des plastiques pour créer un effet de serre. Recherchez des solutions pérennes que vous pourrez réutiliser d’année en année.
Soins après les semis directs
Arroser
Les nouveaux semis auront besoin d’arrosages légers et fréquents.
Arrosage léger: Choisissez au départ des arrosages délicats (une fine pluie ou bruine), afin d’éviter de déplacer votre arrangement.
Arrosage fréquent: vos plantules ont des racines minuscules. Une grosse sécheresse d’une journée peut être suffisante à tuer votre plant. Par contre, créer de légers manques encouragera la plantule à développer un système racinaire puissant et efficace.
Astuce : utilisez une feuille de papier journal pour arroser vos nouveaux semis
Les avantages à couvrir les nouveaux semis d’une feuille de papier journal avant de les arroser
- Le papier va rapidement se décomposer et enrichir d’azote votre terre
- L’eau passera lentement à travers la feuille, maintenant un bon taux d’humidité
- La feuille protégera les graines des jets d’eau qui peuvent les déplacer
- Les graines seront moins accessibles pour les oiseaux
Technique
Utiliser 1 seule épaisseur de papier journal. Le papier ne doit pas être glacé. On peut le fixer en utilisant des piquets (par exemple ceux utilisés pour le géotextile), ou encore de la terre aux extrémités. Arroser les semis.
Ne pas utiliser cette technique pour les graines à semer en surface. En effet, ces graines ont besoin de lumière pour germer et la feuille de papier occulterait cette lumière.
Éclaircir vos semis directs
Parce que les conditions des semis directs sont moins contrôlées que pour les semis intérieurs, on sème généralement plus de graines que l’espacement final recherché. Parfois on fait des semis en poquets, d’autres fois on sème de façon plus rapprochée. Une règle générale est d’éclaircir les plants à mesure que les feuilles se touchent.
Si on éclaircit des plantules semées en poquets, il est préférable de couper la partie aérienne des plantes en trop, car leurs racines sont probablement entremêlées. Arracher les plantes en trop pourrait endommager les racines des plants restants, et le risque d’endommagement augmente à mesure que les plantes se développent.
Si on a simplement semé les graines à une densité supérieure à la densité finale, on peut arracher délicatement les plants.
Astuce : au potager, pensez à manger les plants éclaircis
Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’ai beaucoup de difficulté à tuer les bébés plants qui sont en surnombre au jardin. Il est important de ne pas trop sursemer, mais éclaircir est nécessaire si on veut être certain d’avoir un jardin bien rempli. Pour moi, éclaircir est moins pénible lorsqu’il s’agit de faire mes premières récoltes. Un avant-goût du plaisir d’avoir son potager!
Une grande part des pousses au potager sont comestibles!
Il y a les bébés carottes, mais il ne faut pas oublier que les fanes de plusieurs légumes racines sont également comestibles: radis, navet, chou-rave, betterave, rutabaga, ail et oignon. Quant aux légumes verts, toutes les parties aériennes sont comestibles « bébé »: bette à carde, épinard, salade, tétragone, sans oublier certaines micropousses telles que celles du maïs, de la moutarde et du tournesol.
Attention: le feuillage des solanacées, lui, n’est pas comestible
Ce n’est pas la seule, il faut bien sûr vérifier la comestibilité de toute plante avant de la consommer, mais il y a une grande exception: la famille des solanacées! Tomate, poivron, aubergine, cerise de terre, pomme de terre, ashwagandha, belladone… presque tous les feuillages de cette famille sont toxiques. Ce sont d’ailleurs des plantes qui ne se font pas beaucoup manger par les nuisibles, mais cela nous empêche de mettre les jeunes pousses éclaircies dans nos salades.
Biner
Le binage est recommandé durant toute la saison pour les cultures qui ne sont pas sous paillis. La fréquence idéale se situe autour de 10 à 15 jours. Si on utilise du paillage, on limitera le binage à la préparation de la terre avant le semis ou la transplantation.
Pailler
Si on vient de faire des semis directs, on ne peut pas immédiatement mettre du paillage. Le paillage agirait comme une barrière pour empêcher la plantule de trouver la lumière du soleil et mourrait avant qu’on ait vu ses premiers cotylédons. Empêcher la germination des mauvaises herbes est l’une des raisons de pailler. Il faut donc attendre que la plante ait ses premières vraies feuilles avant de pailler. Généralement, on enlève complètement le paillis des plates-bandes où l’on fait des semis directs, car le paillis ralentit le réchauffement du sol au printemps.
En cas de sécheresse, ce qui est rare au printemps, le paillis aide cependant à garder la terre humide. On conserve alors un espacement de 5 à 10cm entre le semis et le paillis.
Protection des semis directs
Protection contre le froid
Faire des semis en début de saison, ou même un peu avant le moment idéal, comporte un certain risque dû au froid.
Pour protéger les plantes du froid, de nombreuses options s’offrent à nous. Il est important que ces outils puissent être retirés ou aérés rapidement lors des journées chaudes, car la chaleur peut s’y accumuler et faire autant de dommages que le gel.
- Utilisation de tunnels; ils peuvent être constitués de toiles transparentes ou de géotextiles qui laissent passer une grande partie de la lumière
- Utilisation de couvertures flottantes; si celles-ci sont légères et que les plantes sont déjà assez robustes, on peut simplement les déposer sur les plantes (sinon, on opte pour des tunnels)
- Utilisation de couche froide, dont on peut soulever le couvercle lors des journées chaudes
- Utilisation de cloche; on voit souvent de magnifiques cloches de verre sur les photos, mais leur prix exorbitant fait qu’elles sont de plus en plus remplacées par des cloches en plastique (moins esthétiques et moins isolantes)
- Utilisation de cloche maison faite à partir d’un contenant de plastique dont on a retiré le fond; pour les plantes plus grandes, un sac à paillis transparent maintenu par des supports de bois
Le saviez-vous? Pour certaines plantes comme les solanacées, le froid endommage les plantes à partir de 6°C
Bien qu’on parle de date de dernier gel, certaines plantes demandent encore plus de chaleur avant d’être implantées au jardin
Certaines plantes exotiques, dont entre autres la populaire famille des solanacées, sont sensibles au froid bien au-dessus du point de congélation. Ces plantes pourraient survivre à une nuit fraîche, mais cette exposition va ralentir leur croissance. C’est pourquoi il vaut mieux attendre un peu avant de les transplanter ou alors prévoir des moyens de protection et surveiller la météo.
Protection contre les nuisibles
Nos plantules sont tendres et délicieuses pour grand nombre de nuisibles, dont les limaces, mais aussi les petits rongeurs et les oiseaux.
- Grillages au-dessus du sol; ceux-ci peuvent protéger les bulbes à l’automne, et les graines et les plantules au printemps
- Boîte de conserve dont le fond est percé autour des jeunes plants
Pour les insectes comme la mouche du chou, de la carotte et de l’oignon, et la chrysomèle, on utilise généralement des tunnels en filet et en géotextile.
Pour aller plus loin dans votre planification des semis
L’article sur le semis intérieur recèle également de bonnes astuces.
Choisir le meilleur emplacement pour vos cultures potagères
Les semis du jardinier paresseux: je recommande vivement ce livre de Larry Hodgson, il offre une section assez étendue de techniques et astuces pour tous types de semis, mais surtout il fournit pour 350 plantes une information détaillée sur les conditions optimales pour chaque différent semis. On a donc très rapidement accès à des informations telles que la date de semis en fonction de votre climat, la profondeur de semis, le temps et la température de germination. Seul bémol, cet ouvrage n’indique pas la conservation de la capacité germinative au fil des ans.