Dessiner un plan de potager, nous permet de réfléchir sur celui-ci et de l’adapter, pour qu’il nous donne un maximum de satisfaction. Je ne crois pas qu’il y ait un seul potager optimisé, parce qu’on optimise toujours selon nos ressources disponibles et nos objectifs. Cet article n’est pas une vérité absolue, mais offre des pistes de réflexion; parfois, un ou deux petits changements peuvent apporter beaucoup de satisfaction.
Une fois qu’on a déterminé le type de potager qu’on veut, la prochaine étape du plan de potager consiste à déterminer la grandeur de celui-ci
Plan de potager: les ressources idéales et celles disponibles
Temps disponible
Évidemment, le choix de vos cultures, le type de potager, vos pratiques de culture et votre besoin de performance vont influencer grandement le temps que vous passerez au jardin. J’offre dans cet article certaines astuces pour tirer le meilleur parti de votre potager en fonction de vos objectifs. Malgré tout, pour un potager de 50 m2, il faut compter un investissement moyen de 1 heure par jour.
Prenez un moment pour clarifier ce qui vous motive, ce que vous voulez vivre avec votre potager :
- Autonomie alimentaire
- Économie sur l’épicerie
- Activité familiale, faire un potager avec les enfants
- Créer de la beauté et de la diversité
- Principalement pour le plaisir, avec en bonus le plaisir de le manger
- Sortir dehors et faire un peu d’exercice (en relation avec vos capacités physiques)
Tisane et jardin met à votre disposition une application de dessin et planification de jardin. Vous pouvez l’utiliser librement. Il suffit de cliquer sur le bouton bleu pour y accéder.
Espace requis
Pour les personnes qui cherchent à atteindre l’autonomie alimentaire, on parle habituellement de 50 m2 par personne. Évidemment, atteindre l’autonomie alimentaire est un choix de vie, qui demande également un bon investissement de connaissances et de temps et un terrain conséquent.
À l’autre extrême, on retrouve la personne qui voudrait installer son premier potager, celle qui doit tout mettre en place (et parfois acheter ses premiers outils de jardin). Celle qui explore les différentes options pour trouver le style de jardinage et les cultures qui lui conviennent. Celle qui n’a qu’un balcon et est limitée à quelques pots. Il faut considérer tout le temps requis pour mettre le potager en place au printemps et la courbe d’apprentissage dans l’efficacité au jardin. Si vous êtes seul dans votre projet et n’avez aucune expérience, je ne vous conseillerais pas de commencer avec un potager plus grand que 20 à 30 m2. Si vous y prenez goût, vous pourrez installer des toiles d’occlusion pour préparer, l’année suivante, un potager plus grand et qui bénéficiera de toute l’expérience de votre première année de culture.
Espace disponible
Recherchez des endroits idéaux :
- Terrain plat
- Bon drainage (où l’eau ne stagne pas trop)
- Protégé des grands vents
Identifiez et délimitez l’espace selon les zones d’ensoleillement : plein soleil, mi-ombre et ombragées. Ces zones peuvent être identifiées basé sur l’observation, mais n’oubliez pas que cet été les feuillus produiront beaucoup plus d’ombre qu’à l’hiver.
Importer une photo aérienne pour définir l’espace disponible
Importer une photo aérienne (par exemple Google Earth) de votre terrain dans tisane et jardin pour rapidement définir l’espace disponible et positionner les arbres et les bâtiments qui produisent de l’ombre sur votre terrain.
Alternativement à Google Earth, en France, il y a un excellent site pour extraire votre vue aérienne ainsi que plusieurs filtres utiles aux activités agricoles: géoportail. C’est très bien fait.
Et si l’endroit idéal n’existe pas sur votre terrain ?
Ne vous laissez pas décourager par les contraintes. Bien souvent, celles-ci sont des inspirations pour avoir un potager unique et adapté à soi. Voici quelques suggestions pour jouer avec les contraintes.
Plan de potager: adapter ses choix de cultures
Parfois, les contraintes stimulent les découvertes. Rechercher les espèces qui sont adaptées à vos conditions peut conduire à de belles trouvailles.
Voici quelques cultures qui tolèrent l’ombre (avec un minimum de 2h de soleil par jour) : laitue, radis, oseille, rhubarbe. Aussi, saviez-vous que le populaire hosta est comestible (et même intéressant avec son goût qui rappelle le chou avant la floraison) ?
Si votre terrain est en pente, vous pouvez utiliser le haut de la pente pour les plantes qui demandent peu d’eau (romarin, lavande, thym, ail, carotte, oignon, etc.) et au contraire, installer les plantes assoiffées au bas de la pente : solanacées (tomate, aubergine), cassis, brocoli, chou, bette à carde, etc.
Adapter son terrain à ses cultures
Il y a plein de solutions pour modifier les conditions de culture sur votre terrain.
- Ajouter des haies réduit le vent
- Surélever les planches améliore le drainage
- Changer le terreau améliore le drainage ou la rétention d’eau
- Installer de grandes plantes à croissance rapide peut augmenter l’ombrage
- Planter des plantes réduit l’érosion de la terre (autant par le vent que par l’eau)
- Jouer sur les dénivellations pour rediriger les surplus d’eau
- Créer plusieurs petites terrasses où l’on maximisera l’usage de l’eau en la faisant circuler de haut en bas
Plan de potager: les stratégies pour augmenter ses récoltes malgré une limitation d’espace
Choisir des plantes à haut rendement :
Certaines cultures produisent plus de masse que d’autres…
Quelques exemples de cultures à haut rendement cultivées le plus serré possible : tomate (5 à 13 kg / m2), carotte (5 à 7 kg / m2), haricot, concombre et navet (4 à 7 kg / m2).
En comparaison avec des cultures moins productives : fraise (1,5 kg / m2), ail et chou-fleur (1,5 à 2,5 kg / m2), courgette et poivron (2 à 4 kg / m2).
Planter ses plants en quinconce
Lorsqu’on place ses plants en quinconce, on gagne environ 10% de plus sur les grandes surfaces.
Augmenter la densité de culture
On peut généralement augmenter nos rendements en augmentant la densité de culture. Ceci a bien sûr un coût. Généralement, les fruits et les légumes produits sont plus nombreux (masse totale augmentée), mais individuellement plus petits. Aussi, la récolte de ces plants souvent entremêlés sera beaucoup plus ardue. Enfin, une trop grande densité est propice au développement des maladies fongiques qui apprécient le manque d’aération. Finalement, la haute densité de culture augmente le stress sur les nutriments du sol : n’oubliez pas d’amender votre sol en conséquence et de pratiquer la rotation de culture.
Choisir des plantes à culture rapide et faite plusieurs cultures dans une année
Ici, l’idée est d’utiliser un même espace pour produire 2, 3, voire 4 ou même 5 cultures successives dans une année. Les champions de cette technique étaient jadis les maraîchers parisiens, qui au début du siècle dernier arrivaient déjà à récolter jusqu’à 8 récoltes par parcelle sans produits chimiques ni mécanisation. Pour maximiser les cultures successives, il faut miser sur les capacités des plantes à tolérer un léger gel (épinard, radis, laitue, mâche) ou au contraire la grosse chaleur des canicules (roquette, bok choy, haricot, petit pois).
Étirer les saisons
Il y a plein de solutions pour ceux qui veulent étirer leur saison…
Il y a bien sûr les serres et les semis intérieurs, mais aussi les couvertures flottantes, les tunnels, les cadres froids et les cloches qui font des barrières thermiques et permettent de prolonger les saisons. On trouve par ailleurs de plus en plus de livres sur l’agriculture hivernale.
Les planches standardisées facilitent la réutilisation des couvertures flottantes et des tunnels
Si vous envisagez d’utiliser des couvertures flottantes et des tunnels, vous avez tout avantage à avoir des planches rectangulaires de grandeur standardisée pour en permettre une meilleure réutilisation.
Transformer les plates-bandes décoratives en plates-bandes gourmandes
Il y a de nombreuses plantes comestibles qui sont également esthétiques. Joignant l’utile à l’esthétisme, ces plates-bandes à double usage pourraient être l’argument qui saura convaincre votre partenaire d’agrandir le potager sur le terrain. Si vous optez pour cette solution, pensez à regrouper les annuelles et les vivaces entre elles, pour limiter le dérangement des racines des vivaces lors de l’implantation des annuelles.
Si vos plates-bandes décoratives ont déjà des vivaces, alors c’est souvent l’endroit idéal pour ajouter des plantes comestibles vivaces qui donneront des récoltes année après année avec peu d’effort.
Il y a quelques années encore, les potagers devant la maison étaient mal tolérés. Plusieurs municipalités ont toujours des règlements pour en limiter la création. Mais ces règlements ne sont plus vraiment dans l’air du temps et depuis que le gouvernement du Québec a mis « son potager » devant le parlement, lentement les lois municipales emboîtent le pas. Peut-être un peu trop lentement ; si vous êtes le premier de votre quartier, il est judicieux de s’informer avant de planter. L’esthétique d’une plate-bande gourmande sera certainement plus facilement acceptée de vos voisins conservateurs… Après tout, jardiner, c’est une façon active de s’engager pour faire progresser les mentalités.
Plan de potager: choisir l’emplacement de ses plantes comestibles
Cette étape peut être très rapide pour les adeptes de la monoculture. On met une plante par planche, alors on a pratiquement juste à se préoccuper de la rotation des cultures et des besoins d’ensoleillement et d’irrigation.
Savoir combien de plantes entrent dans une surface
Méthode manuelle pour les surfaces carrées
Pour faire cette étape manuellement (pour ceux qui préfèrent utiliser le papier et le crayon), il suffit de diviser l’aire de la surface à occuper par l’espacement de la plante au carré. Vous avez ainsi le nombre de plants qui entrent dans une disposition carrée. Si vous avez l’intention de planter en quinconce et sur une surface relativement grande, vous pouvez ajouter 10% au nombre de plants qui entrent dans la surface.
Utiliser tisane et jardin pour les situations plus complexes
Les choses se compliquent lorsqu’on veut mélanger plusieurs espèces sur une surface complexe. Le plus simple est alors de dessiner les plantes une à une ou mieux, d’utiliser tisane et jardin pour les placer pour vous. 😏
Les différentes raisons pour vouloir mélanger les cultures
Si vous voulez efficacement utiliser une surface pour plusieurs espèces entremêlées, la solution la plus efficace (lire : qui demande le moins d’efforts) est de faire un semis direct avec un mélange des graines sélectionnées. Si vous désirez faire une plate-bande mixte de façon plus contrôlée, ces solutions demandent généralement un investissement de temps plus important que la monoculture. C’est malgré tout une pratique courante. Voici quelques raisons qui incitent les jardiniers à pratiquer ces mélanges :
- L’aspect ornemental, la beauté qui ressort d’un mélange bien assorti
- Avoir plus de variétés et une plus petite quantité de chaque variété
- Réduire les ravages des nuisibles: lorsque dispersées, les plantes sont plus difficiles à retrouver par les insectes nuisibles et si dommage il y a, avec un peu de chance seuls quelques plants seront affectés
- Améliorer la fécondation (mélanger des fleurs mellifères aux cultures attire les abeilles et autres pollinisateurs près de vos plantes comestibles, ce qui aide à une meilleure fructification).
- Prendre parti des services que peuvent se rendre les plantes compagnes
- Certaines plantes éloignent des nuisibles ou préviennent ou réduisent les risques de maladies
- Certaines stimulent ou inhibent la croissance
- S’éviter de gérer la rotation de cultures… Si la planche ne contient pas une grande concentration d’un type de plante, le sol s’épuisera beaucoup moins et bien qu’il ne soit pas conseillé de replanter les mêmes plantes toujours au même endroit, la rotation peut être beaucoup plus libre s’il n’y a pas de concentration de plantes
Regrouper les plantes qui ont des besoins similaires (compost et arrosage)
Cela devrait allez de soi : on va mettre ensemble des plantes qui ont des besoins similaires en termes de fertilisation (compost ou engrais), besoin en eau, type de sol, éventuellement pH.
En pratique, gérer 4 critères sur un grand nombre de plantes peut être un peu complexe.
Je vous donne ici une liste de plantes basée uniquement sur les besoins en eau et en compost. Et on a déjà 9 catégories.
Utilisez les filtres multiples pour trouver les plantes avec des besoins compatibles
Utiliser les filtres de tisane et jardin pour indiquer les besoins en compost, en eau, pour le pH et le type de terre. Tisane et jardin vous retournera toutes les plantes en priorisant celles pour lesquelles la condition est idéale et ensuite celles qui tolèrent ces conditions. Tisane et jardin donne également de l’information sur les plantes amies et ennemies pour vous inspirer.
Voici quelques cultures potagères classées selon leurs besoins :
(Note : la majorité d’entre elles vont tolérer d’avoir un peu plus ou un peu moins que leurs besoins idéaux, mais cela peut influencer le goût ou le rendement des récoltes.)
Plantes avec faible besoin en eau et en compost
Cliquez sur l’image pour acéder à la fiche plante complète
Plantes avec un besoin moyen en eau et faible en compost
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Plantes avec un besoin faible en eau et moyen en compost
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Plantes avec un besoin moyen en eau et en compost
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Plantes avec un besoin moyen en eau et grand en compost
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Principe de compagnonnage
On trouve beaucoup de choses dans la littérature et sur le web concernant le compagnonnage. Le célèbre jardinier paresseux (Larry Hodgson) dénonce qu’il y ait beaucoup de mythes derrière le concept. Cependant, on trouve de plus en plus d’auteurs qui décortiquent le compagnonnage en nous expliquant en quoi ces plantes sont de bonnes compagnes. Ces analyses apportent du rationnel au concept, mais elles ne sont pas absolues. Selon le climat et les situations, l’interaction entre les micro-organismes, les nuisibles et les différentes espèces peut varier. Ce n’est pas une vérité absolue, mais certainement des pistes d’exploration intéressantes.
Liste des arguments qui soutiennent certains compagnonnages:
- Les plantes ont des conditions de culture similaires (voir ci-haut)
- Les plantes ont des temps de culture qui permettent de maximiser une surface. Par exemple, l’artichaut est une plante qui prend du temps avant de devenir la grande plante qu’elle sera à la fin de l’été… au printemps, on a donc le temps de démarrer plein de cultures intercalaires qui occuperont l’espace au lieu des plantes adventices
- Les plantes se rendent des services, par exemple en favorisant la fécondation, en éloignant des insectes nuisibles, en réduisant l’occurrence de maladies, etc.
- A contrario, certaines plantes se nuisent entre elles, en inhibant la croissance, en attirant des nuisibles, ou en étant des vecteurs de maladies
- Finalement, pour les plantes ornementales, on associe les plantes qui ont à la fois des conditions compatibles et offrent des contrastes visuels harmonieux
Pour ceux qui veulent approfondir ce domaine, je recommande le livre de Bertrand Dumont qui, à mon avis, est le plus clair en ce qui a trait au compagnonnage et surtout aux raisons qui soutiennent ces suggestions.
Éviter d’agglomérer les légumes d’une même famille de plantes ensemble
Cette logique est plus nuancée que les deux dernières. D’un côté, les plantes d’une même famille ont souvent des besoins de cultures similaires. En fait, ils sont tellement similaires qu’au niveau de l’épuisement des sols mélanger des espèces d’une même famille est presque aussi coûteux que de faire une monoculture.
Ensuite, les plantes d’une même famille vont souvent aussi attirer les mêmes nuisibles. Donc, à les agglomérer, elles deviennent plus visibles, et si par malheur leurs périodes de floraison et de fructification sont décalées, on offre aux nuisibles des conditions idéales pour se reproduire toute la saison durant.
Cela dit, ce n’est pas une règle absolue. Par exemple, on évite généralement le compagnonnage entre alliums, mais l’ail et l’oignon cohabitent très bien ! Et puis finalement, à mélanger les plantes de même famille, on se retrouve pas mal dans la même situation que pour les planches standard en monoculture, qui sont un modèle adopté par les maraîchers… Si c’est bon pour les professionnels qui gagnent leur vie, c’est que la solution est viable pour la plupart d’entre nous !
Les cultures rampantes et grimpantes
Ces cultures ont besoin de support pour bien s’épanouir sans trop utiliser d’espace au terrain. Selon la nature des supports, ceux-ci ont un emplacement plus ou moins permanent, dont il faut tenir compte.
Parfois, on peut utiliser une plante comme support de croissance à une autre plante. Par exemple, le fameux compagnonnage des peuples autochtones : le maïs, la courge et le haricot. Dans ce compagnonnage, le maïs offre un support au haricot, qui lui enrichit la terre d’azote pour nourrir la courge et le maïs. Quant à elle, la courge couvre le sol et empêche les adventices d’utiliser les ressources du coin. C’est un compagnonnage rationnel qui a fait ses preuves.
Besoin de toiles protectrices contre les nuisibles ou le gel
Vous planifiez d’utiliser des couvertures flottantes, des tunnels ou des filets pour protéger vos cultures ?
Pensez à regrouper les plantes qui en bénéficieront… Primo, les regrouper vous permettra d’en utiliser moins. Secundo, ces outils bien qu’utiles ne sont pas les plus esthétiques ; idéalement, vous les dissimulerez en marge de votre terrain, là où ils pourront se faire le plus discrets possible si l’esthétisme vous tient à cœur. Si au contraire vous recherchez l’efficacité, peut-être est-ce mieux de les approcher de votre base, pour réduire les déplacements.
Utilisez le calculateur de volume et de surface de tisane et jardin pour vous aider à estimer vos besoins.
Plan de potager: les rotations de cultures – est-ce important ?
Les rotations de cultures ont maintenant intégré les meilleures pratiques des maraîchers qui recherchent de la production sans épuiser le sol et à maximiser l’usage des amendements. Plus votre culture est intensive, plus votre modèle s’approche de la monoculture et plus la rotation des cultures sera nécessaire.
Si vous êtes un permaculteur de performance qui utilise des planches standard pour chacune de ses cultures alors oui, définitivement ! Le grand avantage des planches standard c’est qu’il devient très facile de juste déplacer les planches en fonction du cycle de rotation que vous aurez déterminé.
Si vos plates-bandes sont bien diversifiées, planifier la rotation est plus complexe et moins nécessaire. Dans bien des cas, vous pouvez vous contenter de ne pas remettre systématiquement vos annuelles aux mêmes endroits d’année en année.
Plan de potager: choisir les plantes de son potager
Les plantes potagères c’est bien; cette section a pour objectif de garder en tête quelques alternatives qui peuvent être très intéressantes dans votre potager.
Penser aux fines herbes
Les fines herbes sont, en majorité, des plantes de culture facile, généralement plus tolérantes : si elles ne reçoivent pas leurs conditions idéales, elles produiront quand même. Nombre d’entre elles, avec leur forte odeur, aident aussi à protéger leurs voisines de visites indésirables. Généralement de petite taille, elles sont parfaites pour s’insérer dans les trous du potager.
Personnellement, je fais grand usage des fines herbes fraîches dans mes salades. Leurs feuilles sont remplies de saveur et de nutriments. Également, parce qu’on les utilise en petite quantité, c’est beaucoup plus pratique de les cultiver et de les récolter au fur de nos besoins, que d’acheter à fort prix de trop grandes quantités que l’on finit par jeter.
Attention tout de même : certaines fines herbes sont tellement faciles de culture qu’elles peuvent devenir envahissantes : je pense à la menthe, au thym et parfois aussi à la mélisse. Je ne vous dis pas de ne pas les cultiver, mais pensez à limiter leur expansion dans des espaces réservés.
Pour mes coups de cœur, je vous réfère à l’article suivant : Les fines herbes qui décuplent le goût des salades !
Penser aux fleurs comestibles
Elles sont jolies, elles attirent les abeilles et autres insectes pollinisateurs… et elles sont comestibles… Décidément, on aurait tort de s’en passer. Pour vos planches de culture, favorisez les fleurs annuelles, mais vous pouvez utiliser les vivaces dans vos plates-bandes ; elles seront de gros « plus » pour l’esthétisme et l’acceptation des voisins 😊 .
Pour mes coups de cœur, je vous réfère à l’article suivant : Les fleurs comestibles du jardin fleurissent mes salades !
Penser aux vivaces comestibles
Il y a plusieurs plantes vivaces qui vous permettront de faire des récoltes rapidement et pendant plusieurs années, sans avoir à racheter… Il y a de grands classiques comme le topinambour, la roquette sauvage, la rhubarbe, l’oseille, la livèche.
À noter que le topinambour et la livèche peuvent devenir envahissants. Sachez que vous vous embarquez dans une abondance qui pourrait dépasser vos attentes.
Si les vivaces comestibles vous intéressent, je vous invite à utiliser les filtres dans les fiches plantes. Tisane et jardin propose 83 vivaces comestibles en excluant les arbustes et les arbres fruitiers.
Penser à long terme
L’abondance, ça se planifie. Il y a quelques années, j’ai rencontré un permaculteur qui avait atteint l’indépendance alimentaire. Lorsque je lui ai demandé ce qu’il ferait différemment s’il recommençait son projet depuis le début, il m’a répondu sans hésiter : je commencerais par planter les arbres et arbustes fruitiers. Effectivement, ces plantations demandent plus ou moins longtemps pour produire, mais si vous comptez rester plusieurs années au même endroit, ces grands végétaux sont des champions de l’abondance.
Voici une petite liste de suggestions d’arbres fruitiers (suggérés par A. Mondor)
Pour ceux qui recherchent l’originalité
Je vois souvent des internautes demander sur les réseaux sociaux des suggestions originales à planter cette année. Personnellement, cette année je plante du kiwi rustique… Oui, oui, du kiwi au Québec. Il y a des variétés miniatures qui sont rustiques chez nous. On les dit petits, mais excellents et il n’est pas nécessaire d’enlever la peau. Quelques contraintes : il faut au moins un plant mâle pour que les plants femelles produisent des fruits, et les plants demandent 3 à 7 ans avant de produire.
Mes coups de cœur originaux de l’année précédente :
Épinard de malabar : c’est une plante grimpante dont le goût ressemble vaguement à l’épinard, en beaucoup plus mucilagineux… C’est vraiment une belle grimpante ornementale qui ajoute du volume aux salades.
Sauge ananas : je vous jure que les feuilles et surtout les fleurs sentent et goûtent l’ananas… pas juste une vague ressemblance, mais un « goût de tête » vraiment prononcé. Cette plante fait d’excellentes tisanes, et sa floraison tardive a attiré plusieurs colibris dans notre jardin.
Brède mafane ou cresson ‘Bull’s Eye’: considérée comme une plante alimentaire en Amérique du Sud, en Asie du Sud-est et dans quelques pays insulaires, c’est vraiment plus une drôle de curiosité (certains barmen l’utilisent en cocktail) qu’une plante que vous prendrez plaisir à utiliser dans vos assiettes. En effet, la plante donne une sensation d’anesthésie (un peu comme chez le dentiste), mais juste pour quelques minutes. On l’a d’ailleurs déjà utilisée traditionnellement pour traiter les maux de dents.
Le cultivar du piment de Cayenne ‘Peter ‘: c’est une très bonne variété de piment de Cayenne, assez fort pour des usages thérapeutiques, mais utilisable de façon alimentaire. Ce qu’a de particulier ce piment ? Sa forme. Allez voir la fiche plante pour comprendre ce à quoi je fais référence… Fou rire garanti pendant la visite du jardin, comme quoi vit toujours en nous un enfant intérieur.
Si vous désirez plus d’idées originales pour votre potager, je vous conseille fortement le livre: Le potager insolite de Matthew Biggs, qui propose cinquante plantes dont plusieurs sont réellement originales.
Plan de potager: l’application tisane et jardin est l’outil optimal pour dessiner votre plan de potager et de jardin
Après 3 ans d’ouvrage, 29 964 lignes de codes, plus de 600 fiches plantes, évidemment je ne suis ici pas impartiale. Je crois néanmoins qu’avec ses nombreuses et très complètes fiches plantes, avec une interface optimisée pour un usage intuitif et flexible, elle est idéale pour dessiner son potager, le modifier et suivre les différentes tâches au jardin. Parce que plusieurs d’entre nous sont habitués aux plans papier, j’ai créé cette petite vidéo qui vous donne un aperçu des avantages d’avoir son jardin sur l’application tisane et jardin.
Parce que nous croyons à la force de la communauté, parce que nous faisons confiance aux valeurs des personnes qui la composent, parce que nous avons à cœur de partager notre passion, nous offrons notre application en mode contribution volontaire. C’est-à-dire que vous l’essayez gratuitement et si vous l’appréciez, si vous reconnaissez la richesse de notre travail, nous vous faisons confiance pour nous soutenir à la hauteur de vos moyens.
Affiliation
Certains livres d’herboristerie ne sont pas faciles à trouver en librairie. Je suis longtemps passée par Amazon mais, pour des raisons éthiques, j’ai cherché des alternatives. Au Québec, je me suis affiliée à mon excellente libraire de quartier La librairie Monet. Ce n’est malheureusement pas disponible en France.
Lorsque vous utilisez ces liens pour acheter vos livres, vous encouragez un libraire indépendant et vous me permettez de toucher une commission (3%), sans évidemment que cela augmente le prix final que vous allez payer 😉. Ces commissions me permettent de payer une partie des frais reliés à ce blog (nom de domaine, hébergement du blog, etc.) pour pouvoir continuer à vous offrir du contenu gratuitement, donc merci si vous passez par ces liens pour acheter ces produits! Et soyez certains que je ne recommanderai jamais un produit que je n’estime pas sincèrement être un produit de qualité: j’ai à cœur de vous apporter le maximum de valeur !
Crédit photo:
- Bourrache: Plenuska
- Capucine: Mary Hutchison
- Échalote: Victor M. Vicente Selvas
- Panais: René Hourdry
- Romarin: Hans
- Navet: thebittenword_com
- Ail : Jardin de Summer
- Chrysanthème: Rameshng
- Asperge: Pezibear
- Gombo: Prathyush Thomas
- Laitue: Rasbak
- Poireau: pamsai
- Souci: Yewchan
- Agastache: R. A. Nonenmacher
- Artichaut: C T Johansson
- Camomille allemande: Mauricio Mercadante
- Céleri: Buntysmum
- Kiwi: Linsouciant
- Épinard de malabar: Line Guénard
- Sauge ananas: Gabriele Kothe-Heinrich
- Brede mafade: Phyzome
- Capsicum annum ‘Peter’: Brocken Inaglory
Crédit photo: jf-gabnor
Wow plein d’astuces merci Audray du partage !