J’ai écrit cet article il y a déjà quelques mois, et je savais déjà que Stephen Harrod Buhner était gravement malade, mais c’est avec regret que je réalise à l’heure de la publication que ce grand et prolifique homme nous a quittés. Il est impossible dans un article de résumer une œuvre, une personne, aussi vaste. Je vous propose cependant de survoler, dans un style assez personnel, les thèmes qui m’ont le plus profondément transformée.
Parce qu’on ne peut pas toujours compter sur le hasard des livres que nous achetons rapidement pour rencontrer les auteurs qui ont le pouvoir de changer notre perception de la vie… c’est avec un bonheur empli de tristesse que je vous parle Stephen Harrod Buhner. Chez moi, comme le font les réseaux de mycélium, il a rassemblé plusieurs parts de mon être jusqu’à présent isolées, pour leur donner du sens et du pouvoir. Et il a même une citation pour en parler…
The problem with digital books is that you can always find what you are looking for but you need to go into a bookstore to find what you weren’t looking for.
Le problème avec les livres numériques est qu’on trouve toujours ce que l’on cherche, mais vous avez besoin d’aller dans une librairie pour trouver ce que vous ne cherchiez pas.
Stephen Harrod Buhner
Cet article, je l’espère, vous donnera le goût d’explorer l’œuvre littéraire de Buhner qui est à la fois riche, dérangeante, pratique, scientifique, poétique et drôle.
Je ne crois pas que l’on puisse entrer dans l’univers de Buhner avec ouverture et sincérité sans en ressortir grandi. Il a un don pour nous amener, avec des anecdotes, des poèmes et un humour bien particulier à fracasser nos idées préconçues et à nous ouvrir sur une réalité plus vivante, plus sensible où le mode de coopération prend largement le dessus sur la compétition.
Buhner est un auteur très prolifique qui a eu une vie pour le moins atypique et bien remplie. Pour cet article, j’ai donc dû faire des choix en me concentrant sur ce qui, pour moi, a été le plus porteur de sens. Puisqu’il faut choisir, j’ai décidé de choisir avec mon cœur.
Ce que mes herboristes favoris disent de Stephen Harrod Buhner?
S’il n’est certes pas un académicien dans le sens réductionniste qu’on leur donne, c’est néanmoins un érudit; quelqu’un qui peut, un instant, vous parler de l’interaction des différents principes actifs d’une plante pour, l’instant d’après, prendre un recul et vous amener à son essence, qui va bien au-delà de la somme de ses composants.
Malgré un style résolument anticonformiste, l’auteur est très estimé des piliers de l’herboristerie américaine.
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Achetez Herbal Antiviral maintenant. Soyez préparé. Stephen sur les virus (et les façons de cohabiter harmonieusement avec eux) est, comme toujours, fascinant, effrayant, pratique, drôle, détaillé, complet, clair et provocateur.
Susun S. Weed
One of America’s preeminent herbalists, Stephen Buhner articulates the sacred underpinnings of the herbal world and deep ecology as only a real « green man » can.
Un des herboristes américains prépondérants, Stephen Buhner articule les fondements sacrés du monde végétal et de l’écologie profonde comme seul un authentique écologiste peut le faire.
David Hoffmann
Beautifully written, The Secret Teachings of Plants is a work of art – as much a poetical journey into the essence of plants as it is a guidebook on how to use plant medicine in our healing practices. Stephen Buhner is among the plant geniuses of our time. Like Thoreau and Goethe and Luther Burbank, the master gardeners and « green men » he so liberally quotes throughout, Buhner will be long remembered for his deep and introspective connection with the green world and for his ability to connect us to the heart of the plants through his teachings.
Magnifiquement écrit, “The Secret Teachings of Plants” est une œuvre d’art – autant un voyage poétique dans l’essence des plantes qu’un mode d’emploi sur la façon d’utiliser les plantes médicinales dans notre pratique. Stephen Buhner fait partie des génies de notre temps, tout comme Thoreau, Goethe et Lugher Burbank, les maîtres-jardiniers et « hommes verts » qu’il cite librement à travers le livre. On se rappellera longtemps Buhner pour ses liens profonds avec l’univers des plantes et son habileté, à travers ses enseignements, à nous connecter au cœur des plantes.
Rosemary Gladstar
In this wonderful book Stephen Buhner shows us that the heart is not a machine but the informed, intelligent core of our emotional, spiritual, and perceptual universe. Through the heart we can perceive the living spirit that diffuses through the green world that is our natural home. Required reading for all owners of a heart.
Dans ce merveilleux livre, Stephen Buhner nous montre que le cœur n’est pas une machine, mais le noyau informé et intelligent de notre univers émotionnel, spirituel et perceptif. À travers le cœur, nous pouvons percevoir l’esprit vivant qui se diffuse à travers le monde vert, qui est notre maison naturelle. Lecture obligatoire pour tous ceux qui ont un cœur.
Mattew Wood
Et même française…
Il y a des thérapeutes qui marquent leur génération, de par le travail de titan qu’ils mettent en place. L’un de ces thérapeutes s’appelle Stephen Buhner. Il est américain, et c’est un grand monsieur des plantes.
Christophe Bernard
Ma première rencontre avec un livre de Buhner
Au départ, j’ai acheté son livre sur les plantes antivirales#ref:193# pour les raisons suivantes :
- Il propose des solutions pour les maladies sévères
- Il explore de nouvelles plantes spécialistes
- Il indique spécifiquement pour quels virus la plante est efficace
- Il est très bien référencé
Bref, j’avais confiance que le livre allait me permettre de grandir dans ma pratique de l’herboristerie. Au moment de payer, la caissière m’a félicité sur mon choix.
Dès le début de la lecture, j’ai adoré son écriture directe et inspirante. Il a su me captiver par sa connaissance approfondie des différentes façons par lesquelles les virus interagissent avec nous. On sent dès le départ qu’il nous parle des virus avec admiration et respect. Il détaille pour nous la sophistication de leurs stratagèmes, il nous décrit des organismes capables de communiquer, d’hiberner, d’analyser leur environnement pour mieux s’adapter. Pas mal pour un organisme qui n’a ni nucléus ni parois cellulaires !
Son livre a été pour moi comme de l’oxygène sur ma passion de l’herboristerie, je me suis enflammée. Je suis donc partie à la découverte de ses autres écrits.
L’autre part de l’œuvre de Buhner, pour les véritables amoureux de la nature
J’ai rapidement découvert que son œuvre peut être séparée, principalement, en 2 types d’ouvrages. Les ouvrages pratiques d’herboristerie, dont le très populaire et reconnu protocole contre la maladie de Lyme : « Healing Lyme », mais aussi Herbal Antibiotics, entre autres.
Et des livres d’un tout autre registre qu’il a classés sous : Gaïa, écologie, plantes. À l’heure où j’écris cet article, j’ai lu dans ce registre « Plant Intelligence and Imaginal Realm » et j’ai écouté « The Secret Teachings of Plants ». C’est à travers ces deux ouvrages que, comme on dit, « mes chakras se sont ouverts » 😊.
Soudainement, plusieurs de mes expériences les plus profondes et authentiques se sont mises à devenir cohérentes entre elles. Un accès privilégié à l’infinitude, mais dans une approche concrète, pavée d’empathie et d’amour.
Les critiques
Quand on lit les commentaires des personnes qui ont moins aimé les livres de Buhner, on retrouve fréquemment comme critique que Buhner utilise trop de citations poétiques, ce qui crée de la répétition et même de la confusion. Ce qui est tout à fait exact.
Buhner essaie constamment de toucher notre âme, de mettre en évidence l’incohérence de nos filtres et de nous permettre d’accéder à une compréhension plus authentique de la vie. Il se reprend plusieurs fois avec des angles différents, pour tenter de nous toucher au-delà de l’intellectuel. C’est à nous de faire le tri sur ce qui nous parle au moment où on lit les lignes.
D’ailleurs, Buhner, au début de tous ses livres, nous invite à sauter les passages qui ne nous parlent pas et à commencer où bon nous semble. Il faut pour cela briser nos réflexes de bon écolier et écouter la sagesse de notre cœur.
Ce que je retiens de l’œuvre, simplifié en trois clés
Je ne prétends pas avoir saisi toute la profondeur de l’œuvre. Mais la lecture de ses livres a beaucoup de résonnance en moi. Trois clés en particulier m’ont parlé, et m’ont permis d’ajouter beaucoup de sens à diverses expériences / sagesses qui étaient déjà en développement chez moi. À la lecture, ces clés ont donné sens, profondeur, et fait le lien entre des expériences qui me semblaient bien isolées. Tout à coup, c’est comme si 10 années de recherches hétéroclites s’étaient mises à avoir du sens.
Buhner parle assurément avec beaucoup plus d’éloquence de ces trois aspects, mais je ne l’ai jamais entendu résumer son œuvre à ceux-ci. Ceci est simplement ce qui demeure le plus vivant chez moi et me donne envie de le partager avec vous.
Clé no 1 : La science crée des modèles superficiels pour comprendre des réalités beaucoup plus riches et complexes
La nature est par définition infinie ; l’homme crée des modèles, des simplifications pour la comprendre.
Des exemples du modèle VS la réalité
On peut traduire une composition musicale sur papier. La lecture du papier peut nous donner une idée de l’œuvre, mais jamais elle ne saurait transmettre toute l’émotion, à moins bien sûr qu’on l’imagine, qu’on la joue en nous. Mais même cette reconstitution ne sera généralement pas aussi puissante que d’avoir l’œuvre jouée par le maître qui la possède complètement.
De la même façon, un mot est un puissant outil de classification, d’expression de concept, mais cela ne reste qu’un modèle qui se base sur certains points de sa réalité. Je suis une humaine, mais je ne me résume pas à ce mot. Croire que l’on définit une tulipe par son nom, même en y ajoutant la variété précise, est réductionniste. La tulipe fera face à un environnement unique par lequel elle choisira des réponses qu’elle veut donner et ainsi deviendra unique.
« Ce n’était qu’un renard semblable à cent mille autres. Mais j’en ai fait mon ami, et il est maintenant unique. »
Saint-Exupéry
Dans les mots de Buhner, la science est une réduction de la surface des choses. Des dissections qui permettent de comprendre avec la tête certaines réalités, mais au détriment de son essence. Il ne s’oppose pas à la science, mais nous met en garde de confondre ces modèles avec la réalité, qu’ils nous cachent des aspects fondamentaux de la réalité.
James Hillman so eloquently put it, “It was only when science convinced us that nature was dead that it could begin its autopsy in earnest.” A living, aware, and soul-filled world does not respond well to autopsy.
Tel que James Hillman l’a dit de façon très éloquente, « c’est seulement au moment où la science nous a convaincus que la nature était morte qu’elle a pu commencer à en faire véritablement son autopsie »
Stephen Harrod Buhner
Comment la langue peut influencer notre perception
Saviez-vous que les noms de couleurs disponibles dans une langue donnée influencent la capacité de distinguer les couleurs pour lesquelles il n’y a pas de mot ? Ainsi, les peuples qui considèrent le bleu comme une nuance de vert auront beaucoup de difficulté à repérer le carré bleu dans une série verte. Je vous invite à consulter cette petite vidéo si vous voulez en apprendre plus sur le phénomène.
Les différents modèles scientifiques, comme le langage, ont la capacité d’attirer notre attention sur certains points, mais en même temps rendent d’autres aspects de la réalité invisibles.
Clé no 2 : L’inconscient filtre l’information basé sur nos intérêts et nos croyances
Si la réalité est infinie, pour nous permettre de fonctionner efficacement nous avons besoin de notre subconscient pour filtrer l’information à communiquer au cerveau. Ce système de filtration de l’information est acquis. Alors que le bébé naissant n’a pratiquement aucun filtre, l’expérience, l’usage de l’information bâtira le système de filtration. Le spectre de l’information analysée consciemment par le cerveau aura tendance à se rétrécir en grandissant, pour nous permettre plus d’efficacité de réponse.
Nos filtres sont influencés par :
- Nos centres d’intérêt. Ainsi, un musicien perçoit plus d’information musicale qu’une personne pour qui la musique n’a pas d’intérêt.
- Notre système nerveux. Plus nous sommes stressés, plus notre champ de vision devient étroit.
- Notre instinct de survie. Tout ce qui a trait à notre protection aura toujours un signal prioritaire au cerveau. La nouvelle maman entendra beaucoup plus clairement les pleurs de son bébé qu’un étranger.
- Notre volonté. Si, par exemple, je fais une promenade avec l’intention de me nourrir des couleurs automnales, je serai capable d’en percevoir plus de teintes au détriment des panneaux d’indication que j’aurais vus si j’avais cherché le retour le plus rapide.
- Nos croyances ou biais cognitifs. Si, par exemple, j’ai une croyance limitante sur le fait qu’une femme ne peut être aussi intelligente qu’un homme, il se peut fort bien que je ne sois pas capable de reconnaître les femmes intelligentes de mon entourage. Ainsi, plusieurs croyances qui ont pour but de voir l’être humain comme une forme suprême de l’évolution empêchent encore aujourd’hui la communauté scientifique de parler de « l’intelligence des plantes, des bactéries, des blobs ». Et ce, malgré les preuves que ceux-ci ont la capacité de trouver des solutions créatives à des problèmes complexes, la capacité d’apprentissage, etc.
In other words, what you believe – that is, the descriptions of the world around you that you received in childhood – act much like software; they program what is perceivable by your conscious mind.
En d’autres mots, ce que vous croyez, c’est-à-dire les descriptions du monde autour de vous que vous avez reçues dans votre enfance, agissent un peu comme un logiciel ; elles programment ce que vous percevez de façon consciente.
Stephen Harrod Buhner
What you intend when you approach something in the world determines, to varying extents, the degree of sensory gating that occurs as you perceive that phenomenon. Intent, task demands, cognitive template, and gating defaults all affect what you sensorially perceive when a part of the exterior world and you meet. More colloquially, all of us see what we expect to see.
Votre intention lorsque vous approchez quelque chose dans le monde détermine, à différents niveaux, le degré de perception qui sera filtré au moment de l’observation. L’intention, la demande, les croyances et les filtres par défaut affectent votre perception sensorielle lorsque vous rencontrez une part du monde extérieur. Autrement dit, chacun d’entre nous voit ce qu’il s’attend à voir.
Stephen Harrod Buhner
Clé no 3 : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »
Le cœur est un outil de perception raffiné, un centre d’intelligence en lien direct avec le cerveau. Le cœur est très habile pour comprendre la nature réelle au-delà de la forme.
Par exemple, vous entendez un proche vous dire qu’il va bien (avec le ton habituel), mais vous sentez bien qu’il ne va pas du tout. Vous avez utilisé le ressenti du cœur pour comprendre au-delà de la forme qui était trompeuse.
J’ai un jour accompagné un proche dans ses derniers moments de vie… Entre le moment où le corps était dans un état comateux et celui où la personne était morte, la forme n’avait pas beaucoup changé, mais toute l’atmosphère de la pièce a changé. La libération était perceptible.
Dans le livre « Secret Teaching of Plants », Buhner passe tout un chapitre à nous expliquer comment, physiologiquement, le cœur agit en émetteur / récepteur d’ondes électromagnétiques d’une grande sensibilité, pour entrer en contact avec la véritable nature des choses. Ceci nous permet d’entrer en communication avec plusieurs énergies subtiles. Ce serait la fondation du 6e sens utilisé entre autres dans plusieurs techniques ésotériques pour entrer en contact avec l’invisible.
Il y a longtemps que le coeur nous dit de quoi il est capable
Aujourd’hui, on peut trouver plusieurs techniques pour développer ce ressenti, mais en réalité les anciens connaissaient bien cette caractéristique du cœur… il suffit d’examiner plusieurs expressions françaises qui utilisent le mot « cœur » comme le centre du ressenti chez l’homme.
Il est également vrai que l’émotion peut modifier le message du cœur. Ceux qui ont déjà acheté du vin, en vacances, à la suite d’une dégustation au vignoble, le savent : le goût, une fois de retour à la maison, a de fortes chances d’évoluer ! Une façon de vérifier l’information reçue par le cœur est de revenir plusieurs fois à la source, soit en contact avec la plante ou juste avec son souvenir, et de prendre le temps de ressentir comment le message évolue en nous.
Comment les clés contribuent à nourrir notre conception et la communication avec Gaïa
Le cœur perçoit tous les différents signaux, ensuite notre subconscient applique des filtres afin de limiter l’information qui est transmise au cerveau pour analyse. Les filtres sont appliqués en fonction de ce que nous avons appris à considérer comme important. Ce sont nos propres filtres, nos logiciels comme dit Buhner. Ils sont à notre service et il est toujours possible de les modifier.
“The door to the soul is unlocked; you do not need to please the door keeper, the door in front of you is yours, intended for you, and the doorkeeper obeys when spoken to.”
La porte de votre âme n’est pas verrouillée, vous n’avez pas à plaire au gardien de la porte, la porte devant vous est la vôtre, créée pour vous, et le gardien vous obéit lorsque vous lui parlez.
Robert Bly (cité par Stephen Harrod Buhner)
Ses ouvrages sont donc des appels à se donner le temps de ressentir et de considérer les signaux du cœur. Le cœur permet de se mettre en phase avec la nature, il nous attire d’abord vers ce qui nous fait du bien, ce qui est naturellement plus accessible à nous. Au lieu de forcer la plante à nous donner ses vertus à travers des tests en laboratoire, il nous invite à être présents, sensibles aux signaux souvent corporels que nous recevons lors de nos rencontres avec Gaïa.
Je retrouve personnellement plusieurs parallèles avec les méthodes empathiques de communication non violente, où on écoutait l’autre sans jugement, le cœur grand ouvert, en gardant une vigilance sur ce qui est vivant en nous lorsqu’on entend le discours de l’autre. Buhner nous propose d’avoir le courage de faire la même chose avec les individus végétaux. Pas facile de pratiquer l’ouverture devant des êtres aussi différents de vous. J’y ai personnellement ressenti le respect, le non-jugement et une forme d’amour inconditionnel.
Ses livres sont donc des invitations à laisser tomber les masques de la forme et des apparences, en faisant confiance au cœur pour nous ouvrir à une communication authentique avec le vivant qui nous entoure.
L’enseignement de la médecine des plantes, directement par les plantes elles-mêmes
Depuis plusieurs années, je suis fascinée par la médecine des Peuples Premiers, les Autochtones du monde entier. Leurs connaissances sont étonnamment justes quant à l’usage des plantes, sans laboratoire ni tests en double aveugle.
Quand on demande aux shamans ou hommes/femmes-médecine de ces peuples d’où ils tirent leur savoir, tous disent que le savoir le plus important, ils l’ont obtenu des plantes elles-mêmes. Tous, peu importe d’où ils viennent, nous disent cette même vérité incroyable. Les plantes leur ont enseigné leurs vertus et usages en communiquant directement avec eux.
J’ai souvent rêvé de recevoir de tels messages des plantes que je cultive. Avec l’enseignement de Buhner, beaucoup d’amour et de contemplation, je pense maintenant que ce savoir peut se développer même chez moi… Après tout, j’ai un cœur. Je sens que celui-ci s’ouvre et se met en phase quand je marche en forêt ou en montagne. Un peu plus de confiance, un peu moins de contrôle, beaucoup de respect, d’amour et de patience, et je crois bien que Buhner a raison. Cette sagesse, cette richesse est accessible à tous. Si le cœur vous en dit…
Quelques citations inspirantes tirées des livres de Buhner
Finalement, parce que l’expérience de l’écriture de Buhner est unique et va bien au-delà des clés, il y a le style… Je vous laisse quelques citations qui m’ont touchée. N’hésitez pas à écrire dans les commentaires quelles sont vos préférées.
Continually trying to look on the bright side interferes with our finding the wisdom that lies in the fruitful darkness. Continually striving upward toward the light means we never grow downward into our own feet, never become firmly rooted on the earth, never explore the darkness within and around us, a darkness without whose existence the light would have no meaning.
Toujours ne regarder que le côté positif interfère avec l’acquisition de la sagesse qui habite la profondeur de la noirceur. Toujours tendre vers le haut et la lumière revient à ne jamais grandir vers le bas dans nos pieds, ne jamais s’enraciner dans la terre, ne jamais explorer la noirceur en nous et autour de nous. Sans la noirceur, l’existence de la lumière n’a pas de sens.
Stephen Harrod Buhner
Consider Norbert Mayer’s poem Just now A rock took fright When it saw me It escaped By playing dead.
Considérez le poème de Norbert Mayer’s : Juste maintenant la pierre a pris peur lorsqu’elle m’a vue et elle s’est échappée en faisant la morte.
Stephen Harrod Buhner
Fifteen years ago I had an odd dream. In it, a medicinal plant that I was interested in, an Usnea lichen that is ubiquitous on trees throughout the world, told me that while it was good for healing human lungs it was primarily a medicine for the lungs of the planet, the trees. When I awoke, I was amazed. It had never occurred to me in quite that way that plants have some life and purpose outside their use to human beings.
Il y a quinze ans, j’ai fait un rêve. Dans celui-ci, la plante à laquelle je m’intéressais, l’usnée barbue qui est omniprésente sur les arbres du monde, m’a dit qu’alors qu’elle était effectivement très utile pour guérir les poumons humains, elle était principalement un remède pour les poumons de la planète, les arbres. Lorsque je me suis réveillé, j’étais étonné. Je n’avais jamais réalisé de cette façon que les plantes avaient une vie et des raisons d’être autres que leur utilité pour les humains.
Stephen Harrod Buhner
The tree does not end at its skin but exists also in the rain that falls downwind, many miles from the forest. In the seed exists the acorn, the oak, and the shade.
Les arbres ne s’arrêtent pas à leur peau, mais existent aussi dans la pluie qui tombe emportée par le vent à plusieurs miles de la forêt. Dans la graine existent le gland, le chêne et l’ombre.
Stephen Harrod Buhner
Invasive plants – Earth’s way of insisting we notice her medicines.
Les plantes envahissantes sont la manière dont Gaïa insiste pour que nous découvrions ce qu’elle offre pour nous guérir.
Stephen Harrod Buhner
Les titres dont je parle dans l’article
Malheureusement, je n’ai pas trouvé de traduction française des livres de Buhner. Il y a bien un Léonard Buhner qui a écrit les herbes et les plantes antibiotiques. Mais c’est un ouvrage original, pas la traduction du livre « Herbal Antibiotics ». Ma librairie locale n’offre que des livres en français. Tous les livres mentionnés se retrouvent sur la page de Buhner, mais ils ne sont pas expédiés à l’extérieur des États-Unis. On les retrouve dans les herboristeries, les bonnes librairies anglophones et sur Amazon.
- Herbal Antivirals (Second Edition)#ref:193#
- Healing Lyme (2nd Ed.)
- Herbal Antibiotics#ref:199#
- Plant Intelligence and the Imaginal Realm
- The Secret Teachings of Plants
Si vous voulez approfondir les perles de sagesse de Buhner, le maître nous a malheureusement quittés suite à une longue maladie, mais plusieurs vidéos sont disponibles, notamment sur sa propre page : https://www.stephenharrodbuhner.com/media/
Ainsi que de plus nombreux podcasts : https://www.stephenharrodbuhner.com/events-calendar/
Avez-vous déjà lu les livres de Buhner ? Dites-moi ce que vous en pensez dans les commentaires !