Bonjour, et bienvenue dans ce deuxième article de notre aventure familiale de potager en bacs. Après l’article 01 et la planification, passons à la construction, étape par étape. Je vous exposerai donc ma façon de procéder ainsi que le budget dépensé. Je vous présenterai aussi comment j’utilise tisane et jardin pour planifier les tâches génériques. Pour finir, et pour rester dans mon calendrier de culture, j’aborderai aussi les premiers semis intérieurs.
La construction des bacs de potager:
Acheter un bac déjà construit dans le commerce ? Ou le construire soi-même ?
Il est vrai que le commerce propose déjà une large foultitude de propositions: en bois, en métal, en escalier… difficile de se décider. Et le budget n’est quand même pas anodin. Après quelques comparaisons, nous décidons de les construire nous-mêmes. Cela nous reviendra moins cher au mètre carré et me permettra d’adapter précisément leurs tailles à l’espace disponible. Question budget, je voudrais approcher les 500 € tout compris. Donc il va falloir ruser. Comme matériaux, je préfère personnellement le bois au métal; mais les essences imputrescibles sont hors de ma portée financière. Alors je choisis de partir sur de la planche de coffrage en pin. Mais comme le pin se dégrade vite et bien au contact du sol… Je vais agrafer (à l’aide d’une agrafeuse murale), à l’intérieur des bacs, de la bâche plastique récupérée et découpée.
Enfin, en hommage à tisane et jardin et à ses jolies couleurs, j’ai choisi de peindre l’extérieur en bleu lilas (correspondant aux carrés pour agrandir ou diminuer la longueur des côtés dans l’application). Fin de l’assemblage, je positionne les bacs vides à leurs emplacements définitifs. Passons au remplissage.
Estimation du coût de fabrication des cadres en bois :
J’ai d’abord eu l’intention de partir sur du bois de récupération, comme le bois de palettes. Mais n’ayant plus de véhicule, le transport à vélo m’a paru un peu trop fastidieux. Je suis donc parti sur de l’achat pour pouvoir me faire livrer, mais voilà que le magasin ne livre plus les planches au-dessus de 3m! No comment ! Bon, la solution ? Faire appel aux copains. L’un d’entre eux a possiblement déjà un bon plan – dans mon cas, c’est Sami, un des maçons du village qui a appelé son fournisseur et qui m’a accompagné avec son camion chercher les planches – merci Sami.
Prix des planches et des vis = 200 € pour 22 planches en pin de 4m de long, soit 40€ par bac, c’est une bonne affaire.
Quelques coups de scie et de visseuse, et en 2 heures, les cadres en bois sont assemblés ! Je dégaine alors l’agrafeuse… Et 1 heure après, le plastique intérieur est posé.
Remplir les bacs : mais avec quoi ?
Les différentes couches utilisées pour mes bacs
- Au fond, un lit de cartons de 3 à 5 cm, pour initier la dégradation de cellulose par les petites bébêtes…
- Par-dessus, une belle couche d’au moins 20 cm de feuilles mortes et de petits branchages secs (qui va se tasser)
- Puis 10 à 15 cm d’herbe verte, en l’occurrence les résidus de désherbage du petit jardinet
- Comme nous habitons une région d’élevage de brebis, je suis allé chercher quelques sacs de fumier composté chez un éleveur à une quinzaine de km pour mélanger à la terre et y ajouter ainsi de la matière organique (10 sacs de 80 litres de fumier de brebis à 7 €/pièce = 70 €)
- Et j’attends la livraison de terre par une entreprise locale. J’ai pu calculer précisément le volume nécessaire grâce à l’application. 5m3 soit 330 € de terre végétale amendée en compost à 30 %
- D’ici là, j’ai acheté 3 sacs de 10 kg d’engrais organique (½ par bac) – j’ai pris un engrais NPK = 7-4-7 + 2 Mgo + enrichi en Osyril qui est un stimulateur racinaire
- Et j’ai aussi acheté du chanvre broyé pour utiliser comme paillage et maintenir ainsi une humidité plus longtemps au pied des plantes, ce qui me permettra d’économiser jusqu’à 60% d’eau selon les pluies
Estimation des besoins avec l’application et coûts des matières premières
Dans mon plan de jardin, j’ai positionné tous mes bacs sur le même calque. Depuis l’onglet Surface, on voit mon calque Bacs Potager. Juste en dessous, je vois le périmètre total, 42.4m et l’aire totale, 16.4m2. À partir de l’aire, il m’aurait été facile de calculer les volumes, mais puisqu’il y a une petite calculatrice à ma disposition pour m’aider à calculer les volumes requis en fonction des épaisseurs de chaque couche… il serait dommage de s’en priver !
- Carton: 4 cm plus ou moins selon la matière disponible 👉 gratuit
- Feuilles mortes : 20 cm plus ou moins selon la matière disponible qui va rapidement se tasser sur environ 7 cm 👉3.3 mètres cubes – gratuit
- Couche d’herbe verte (pour l’équilibre carbone azote et qui va accélérer la décomposition des feuilles et des branches) 5 cm une fois tassée, soit plus ou moins 1 mètre carré 👉gratuit
- Fumier de brebis : ≈ 5 cm 👉 800 litres (10 sacs à 7 €/pièce = 70 €)
- Terre : 30 cm 👉4,9 mètres cubes (330 €)
- Engrais bio (NPK 7-3-7) 👉 (0,5 sac par bac)
- Paillage : 8 cm 👉 (sacs à 12 € pièce = 36 €)
Mélanger allégrement la terre, le fumier et l’engrais tout en remplissant
Aujourd’hui, la terre vient d’être livrée:
En avant pour le remplissage… à la pelle et à la brouette.
Au fur et à mesure du remplissage, j’incorpore à la terre 2 sacs de fumier de brebis et 5kg d’engrais par bac et je mélange à l’aide du croc à fumier.
Un peu d’huile de coude et quelques tours de brouette plus tard:
Et voilà… Prêt à planter !
Le coût total du projet:
Donc, récapitulons:
- Planches de coffrage = 200 €
- Peinture = 30 €
- Fumier de brebis = 70 €
- Engrais = 60€
- Terre végétale + compost = 330 €
- Paillage de chanvre = 36€
Item de récup sans frais :
- Vis
- Plastique
- Feuilles mortes, branchage, feuilles vertes
- Cartons
Soit un total de: 726 € (environ 1092 CAD), donc environ 150 € (225 CAD) par bac ou encore 40€ (60 CAD) par mètre carré de culture en bac.
Considérant que l’installation devrait tenir 10 ans:
Total par année : 72 € ou 15 € par bac, ou 4 € par mètre carré de culture en bac.
72 € (108 CAD) par an, c’est l’équivalent d’une parcelle de jardins partagés à l’année sur la commune. Bien que la parcelle en question fasse plutôt 40 à 50 m2 alors qu’ici, nous avons précisément 17,8 m2… Mais juste à côté de la cuisine !
Et voilà… Il ne reste plus qu’à planter, mais je vous raconterai ça dans le prochain article.
Démarrer ses semis intérieurs
Car pour planter, j’ai décidé de produire moi-même certains plants. Et comme j’ai prévu de planter pour la première semaine de mai, il me reste juste ce qu’il faut de temps pour semer et élever mes jeunes pousses. J’ai donc semé concombres, courgettes, tomates, tomates cerises, basilic, persil et coriandre en godets que j’ai placés bien au chaud dans ma petite pépinière. Non sans avoir oublié de bien étiqueter les godets au fur et à mesure.
Revue des suggestions des tâches proposées par tisane et jardin
À noter aussi que cette semaine, tisane et jardin me propose dans la liste des tâches une “récolte feuille”.
Allez, ça y est, ça commence, il n’a pas fallu longtemps ! s’il y avait des feuilles à récolter en ce moment dans MON jardin… quand même, je serais le premier au courant bougre d’âne! Alors merci madame tisane… Mais quand on ne sait pas, on se tait !
Regardons donc ce bug de plus près… alors… Récolte feuille… hop, je clique sur la petite cible pour voir à quel végétal se rapporte cette tâche ? Tiens ? Aux framboisiers ? Récolter les feuilles de framboisiers ha haha ? Et pourquoi donc faire hein ?!?
Attends, elle me propose un descriptif en plus : “ Chez les tiges de framboisier de 1re année, on attend début août pour faire la cueillette, alors que pour les plants plus vieux on fait la cueillette avant que le plant produise des fruits. Les feuilles des tiges de 2e année situées à la base du plant sont celles qui sont les plus riches en tanins. Idéalement, on cueille les feuilles du framboisier avant la floraison du plant. Il est possible de le faire après, mais la concentration de principes actifs sera probablement diminuée.”
Ah ben mince alors… J’en reste sans voix… Je ne le savais pas !!!
Il faut dire que dans mon métier, je n’ai jamais récolté de feuilles de framboisiers, je suis maraîcher moi, pas herboriste !
Je dois quand même reconnaître que je suis bien content d’avoir appris quelque chose aujourd’hui.
Et ça oui, bon, OK… grâce à une appli… Finalement, peut-être que l’on va bien s’entendre elle et moi !
Le mot de la fin:
La fontaine m’avait prévenu: « Le plus grand des défauts est de se croire exempt de tous. »
J’espère que cet article vous a plu. Merci de l’avoir lu
Je vous propose de nous retrouver bientôt pour l’article N°3 de ma chronique d’un potager en bacs: Les premiers semis et les plantations.
D’ici là, potagez bien, avec tisane et jardin !
Le saviez-vous ?
Une rencontre inattendue
En cette saison, on rencontre souvent ces grosses larves lors de la récolte du compost. Il s’agit de larves de cétoines – un joli petit scarabée vert émeraude qui est un auxiliaire bien utile au jardin, car il pollinise les fleurs. Alors après une petite séance photo, je les repose délicatement dans leur milieu.