Nettoyage de racines

Récolte de racines médicinales

La récolte de racines se fait au milieu de l’automne, assez tard pour que la plante se prépare à l’hiver et ramène ses nutriments dans ses racines (à l’abri dans le sol) et assez tôt pour notre confort et ne pas trop lutter contre le gel et le froid!

Cet article vous parlera de la récolte, du nettoyage et de la préparation des racines selon les transformations recherchées. Enfin, je vous présenterai quelques-unes de mes racines les plus fréquemment utilisées.

La récolte des racines

Récolter au bon moment, ça veut aussi dire prendre soin de vous

Le meilleur moment pour récolter les racines est en fin d’automne, dès la première année pour une bisannuelle, ou pour les plantes vivaces (selon l’espèce), généralement après 2 à 3 ans, soit assez longtemps pour que les racines se soient développées, mais quand elles sont encore assez jeunes pour éviter qu’elles soient trop fibreuses. C’est le moment où la racine sera la plus « active ». Cela dit, en dehors de ces périodes, elles ne sont pas toxiques.

Si vous le pouvez, privilégiez la fin de l’après-midi, alors que le soleil descend et que l’énergie de la plante revient aux racines.

Les secondes meilleures périodes sont au milieu de l’automne et au début du printemps (lorsque la plante se réveille, avant qu’elle n’ait fleuri). Par exemple, j’ai l’habitude de me faire chaque printemps une petite cure de racines de pissenlit, tout en désherbant mon jardin pour la saison à venir.

Il est possible de récolter en dehors ces périodes pour une utilisation fraîche de la racine; si vous n’avez pas accès à des racines préparées de qualité, mieux vaut utiliser les vôtres que des racines de provenance douteuse.

La récolte en fin d’automne peut être difficile: il fait froid, on est tout mouillé, etc. N’hésitez pas à inviter vos ami(e)s pour vous aider à la récolte et si nécessaire, devancez d’une ou deux semaines le rendez-vous pour vous assurer d’un cadre convivial pour faire vos récoltes.

L’importance de planter ses plantes racines dans un terrain bien aéré

Vous avez sans doute déjà expérimenté combien il est difficile d’extraire une racine de pissenlit du gazon sans la briser? La même opération, dans mes plates-bandes au sol aéré et conditionné pour ne pas avoir trop de glaise, se fait généralement sans encombre juste en tirant et brassant le plant avec mes mains.

Pour la récolte des plantes et légumes racines, il est crucial d’avoir aéré le terrain à la grelinette ou la fourche et si votre terrain est argileux, de l’avoir amendé pour le rendre plus léger et sans cailloux. Ainsi vos racines seront profondes, droites et moins difficiles à récolter.

Respectez l’espacement entre les plants. Si vous récoltez des plants qui ont d’importantes racines, tels que l’aunée, la consoude ou le raifort, vous constaterez qu’il est beaucoup plus facile de travailler de façon ergonomique si vous avez laissé l’espace nécessaire entre les plants pour jouer de la pelle ou de la fourche. C’est d’autant plus utile si vos plates-bandes rassemblent plusieurs espèces et que vous ne voulez pas nécessairement tout récolter.

Les astuces pour la récolter la racine

Les outils de récolte

Pour les petites racines, utilisez un « arrache mauvaise herbe »:

Arache mauvais-herbe
Arracheur de mauvaise herbe

Il est idéal pour retirer une plante avec une petite racine sans abîmer cette dernière.

Type de racines pour lesquelles je recommande l’outil:

Pour les racines plus importantes

Pour les grosses racines, telles que celles des plantes suivantes :

J’utilise la fourche et la pelle. Ce sont des racines d’une envergure importante, alors il faut prendre garde de ne pas planter la pelle ou la fourche trop près du plant (sans quoi vous allez couper les racines). Pour ces racines, j’essaie de prévoir mes récoltes après quelques jours de pluie: un sol détrempé rend la récolte plus facile.

En général, je me contente de « lousser » la terre à la fourche de chaque côté avant de tirer avec en « shakant » un peu. Je vis ensuite avec les pertes et les brisures…

Pourquoi se donner tout ce mal pour récolter de façon intacte la racine?

Chaque fois que l’on brise la racine, cela implique:

  1. Chercher les morceaux manquants (pour profiter de toute la plante, et éviter qu’elle ne se multiplie trop rapidement;
  2. Des pertes: les parties brisées seront sans écorce pour les protéger lors du nettoyage subséquent, et l’eau risque davantage de s’introduire, ce qui vous forcera à couper une section de chaque côté de la cassure.

Ne pas briser la racine est une façon d’honorer la plante que l’on récolte, mais il faut rester dans le domaine du raisonnable. Perdre quelques morceaux de racine lors de la récolte est presque inévitable, et parfois constitue un bon moyen de multiplier vos plants (par exemple pour la consoude (Symphytum officinal) ou le raifort (Armoracia rusticana)). Il faut viser un bon compromis entre la maximisation de ses récoltes et le temps donné auxdites récoltes.

Honorer la plante et transmettre de sa gratitude avant la récolte

J’essaie, avant de récolter une plante, de lui dire merci, lui transmettre la gratitude que j’ai pour son don de soi, ses propriétés. C’est sûrement une impression, mais je sens que lorsque j’ai ainsi remercié la plante, celle-ci se récolte plus facilement. En tout cas, cela me permet de cultiver mon lien d’amour avec les plantes, de me remémorer leurs propriétés et de faire un jardinage plus aligné avec mes valeurs d’interdépendance.

La préparation des racines

Les racines fraîchement récoltées sont plus faciles à nettoyer que celles qui ont séché hors terre. Donc, idéalement, prévoyez du temps pour nettoyer vos racines, immédiatement après la récolte. Si vous êtes en groupe, vous pouvez distribuer les tâches parmi les participants: ceux qui déterrent, ceux qui font le nettoyage et ceux qui font la préparation des racines.

Le premier nettoyage (global)

Secouez d’abord la racine et utilisez vos mains pour enlever un maximum de terre. Ensuite, même si je n’aime pas la dépense d’eau que cela engendre, utilisez le boyau d’arrosage avec un peu de pression pour retirer un maximum de terre, en insistant sur la base des racines où la terre a tendance à se coincer.

Une fois cette étape terminée, pour les grosses racines pivotantes j’utilise un couteau et une planche à découper pour retirer le reste de la plante (qui ira au compost). Pour les racines pivotantes, je découpe les racines en grosses carottes qui faciliteront le fin nettoyage.

Évitez de laisser tremper vos racines dans l’eau

En plus d’être contre-productif avant le séchage, même en eau froide l’eau est un très bon solvant, surtout avec les racines émollientes telles que celles de la guimauve (Althaea officinalis) et la consoude (Symphytum officinal).

Laisser tremper la racine dans l’eau est la même chose que de faire une macération à froid. Vous observerez que la racine s’est trop imbibée d’eau lorsqu’elle deviendra molle et visqueuse. Ce phénomène arrivera d’autant plus vite si la racine a été coupée ou abîmée. Vous devrez retirer ces sections, mais si vous ne l’avez pas fait tremper les pertes se limiteront à quelques morceaux.

Le fin nettoyage

C’est l’étape où l’on va nettoyer au maximum les traces de terre.

À cette étape, on peut vouloir enlever l’écorce de certaines racines (par exemple celle de l’aunée (Inula helenium)). Parfois, l’écorce s’enlève toute seule, parfois elle a besoin d’encouragement, par exemple en utilisant la pointe du couteau pour la soulever. D’autre fois, il faut insister et frotter.

Technique traditionnelle

La technique traditionnelle consiste à utiliser une brosse à légume que l’on nettoie fréquemment dans un bol d’eau et de frotter, frotter… et encore frotter. Cette technique est assez fastidieuse; lorsque j’ai demandé à mon amoureux de m’aider pour nettoyer mes 3kg de racines d’aunée, il s’est découragé et a inventé une méthode motorisée très efficace pour les racines pivotantes.

nettoyage racine méthode traditionnelle

Technique « outillerie lourde »

Pour les racines importantes et charnues, nous avons développé une technique motorisée qui réduit le temps de nettoyage. Cette technique utilise une perceuse et une brosse de dureté moyenne (légèrement plus douce que les brosses à légumes, pour ne pas blesser ni les racines ni vos doigts). Pour de meilleurs résultats, la racine devrait encore être humide du prénettoyage; alternativement, on peut humidifier en trempant rapidement la racine dans un bol d’eau.

Les résultats de l’expérience sont vraiment positifs, le dispositif permet un nettoyage en profondeur, rapide, utilisant très peu d’eau et sans abîmer la racine. Par contre, il est bruyant et nous recommandons de l’utiliser à l’extérieur, car il génère pas mal de poussière.

Pour réaliser le montage, vous aurez besoin de:

brosse rotative pour nettoyage de racine
  • 1 perceuse que l’on peut bloquer en mode rotation
  • 2 planches de 2X4
  • 2 pinces à serrer
  • 1 brosse rotative avec poils radiaux de dureté moyenne; la forme idéale est celle des brosses pour nettoyer les toilettes (propre, évidemment)
  • 1 atténuateur de bruit
  • 1 paire de lunettes de protection

Il faut aussi maintenir la brosse relativement propre. Je la nettoie en la frottant (en rotation) avec une brosse à légumes mouillée.

Pour votre bien …

Prenez garde que la racine ne s’enroule pas sur la brosse

Le mieux est de retenir la racine aux deux extrémités pour éviter que celle-ci s’enroule autour de la brosse. La brosse devrait être assez douce pour que des frottements avec celle-ci ne vous blessent ni ne vous irritent. Sauf que lorsque la perceuse emporte la racine, c’est cette dernière qui peut vous faire mal, soit au doigt ou à l’endroit où elle peut être projetée.

Le couteau économiseur, la technique « rapido » à large perte

J’utilise cette technique sur le haut des racines charnues très difficiles à nettoyer, et avec la plupart de mes légumes racines.

Cette technique n’est pas appropriée pour les racines à faible diamètre (moins de 5mm).

Doit-on enlever l’écorce de la racine?

On peut vouloir enlever l’écorce de certaines racines comme l’aunée (Inula helenium), lorsqu’on planifie utiliser notre racine pour faire un concentré liquide (soit à base de vinaigre ou d’alcool): l’écorce a généralement une plus forte concentration de tanins, et ceux-ci font précipiter les alcaloïdes dans vos préparations.

Ne pas retirer les écorces des racines émollientes très sensibles à l’eau, telles que celles de la guimauve (Althaea officinalis) ou de la consoude (Symphytum officinal).

Sur les racines à très faible diamètre comme celles de la valériane (Valeriana officinalis), il est impensable de l’enlever; de toute façon, sur les racines fasciculées la peau est généralement très fine.

Préparation au séchage

Racine de guimauve préparée au séchage
Coupez les racines en biseau avant de les faire sécher

Pour la majorité des préparations au séchage, il est optimal d’éviter de couper la plante puisque toute coupure expose la plante à plus d’air, ce qui accélère la diminution de certains principes actifs et donc l’efficacité et l’arôme de la plante. Mais pour la racine, il faut considérer qu’une fois séchée, celle-ci sera très dure et il sera alors presque impossible de la couper. De plus, certaines racines ont des diamètres très importants et une bonne concentration d’eau, ce qui rendrait le séchage trop long et pourrait éventuellement dégrader la plante si on ne la découpe pas.

Je conseille donc de couper la racine en biseau pour faire des lamelles de 3 à 5mm. Naturellement, plus le diamètre de la racine est petit, plus on va augmenter la longueur; pour les fines racines (3mm à 1cm), les fuseaux peuvent avoir de 2 à 5cm.

séchage

Pour toutes les astuces en lien avec le séchage, consultez l’article : transformation – Séchage de plantes médicinales

Préparation au concentré liquide et macération

Pour les concentrés liquides (quel que soit le solvant) et les macérations huileuses, on recherche exactement le contraire du séchage. C’est-à-dire que l’on veut extraire le plus rapidement possible les principes actifs de la plante avec un solvant (alcool, vinaigre, glycérine, huile). Pour ce faire, exposez le maximum de surface avec le solvant. Donc, coupez finement vos racines.

astuces

Peut-on utiliser un robot pour couper finement les racines?

Si vous avez un robot suffisamment puissant pour hacher la racine, c’est une bonne idée. Pour mes concentrés à base d’alcool, je mets dans le robot la racine et l’alcool, ce qui rend plus facile de retirer tous les morceaux de racines.

Par contre, pour les concentrés de vinaigre et d’huile, je ne le recommande pas (et préfère couper au couteau ma plante). Ces deux solvants accumulent l’air dans la solution lorsqu’on utilise le robot, alors la plante a tendance à s’oxyder.

Concentré liquide en macération

Pour toutes les astuces en lien avec les concentrés liquides, consultez l’article : Transformation – Concentré liquide

Pour toutes les astuces en lien avec les macérations huileuses, consultez l’article : Transformation – macération huileuse ou macérat de plantes dans l’huile

Mes racines préférées

Bien sûr, ceci est mon palmarès personnel, des racines que j’utilise le plus fréquemment; ce sont également des plantes qui poussent dans ma région, que je cultive et transforme depuis quelques années. Ce n’est naturellement pas une liste exhaustive: il manque à ma liste l’abondant pissenlit, la bardane, la chicorée sauvage, la chaude (et antinauséeuse) racine de gingembre, les adaptogènes tels que l’ashwagandha, l’éleuthérocoque, le raifort et plusieurs autres. Consultez la section « utilisation » des fiches plantes pour identifier les racines utiles de votre jardin.

L’aunée (Inula helenium) – une grande plante pectorale

Mon amoureux aime bien me taquiner en disant que je cultive des pissenlits gigantesques. Pour moi, ce géant de jardin (cette année, mes plants atteignaient plus de 230cm de haut), nommé en l’honneur de Hélène de Troie, est plutôt un important élément de relief et de curiosité. Je suis friande de sa racine à l’odeur capiteuse de camphre. Je l’utilise principalement lorsque mon système respiratoire a besoin de soutien (pectorale, expectorante, mucolytique…) et dans une plus faible mesure pour le système digestif.

Je la consomme surtout en décoction et en sirop. J’ai essayé d’en faire également des racines candifiées et des bonbons, mais le résultat est assez moyen. Le goût des racines est très puissant, ce qui fait que pour rendre attrayants les bonbons, il faut y rajouter une quantité invraisemblable de sucre. Quant au concentré liquide, je ne doute pas de son efficacité, mais il me prive de son goût.

C’est une racine très sportive à récolter. Très charnue, il n’est pas rare qu’une racine ait plus de 150cm de long. De plus, elle est recouverte d’une écorce d’un brun plus foncé, que j’enlève au nettoyage.

La valériane (Valeriana officinalis) – la spécialiste du sommeil

Personne ne reste indifférent à cette racine dont on peut soit adorer ou détester l’odeur. Quand je cherche des mots pour la décrire sur internet, je suis surprise de voir à quel point on n’aime pas l’odeur, qui est décrite comme « mélange de vestiaire de sport et d’urine de chat ». Moi qui n’ai pourtant pas réussi en 8 années de vie en Autriche à m’habituer au fameux goût de « pipi de chat » du Grünervertliner, je ne suis pas rebutée par l’odeur de valériane, qui me rappelle plutôt l’odeur d’une étable bien entretenue. Bref, une plante qui ne laisse pas indifférent.

Je l’utilise presque exclusivement en teinture (concentré liquide à base d’alcool), mais je mélange ma teinture de racines fraîches avec celle de racines fraîchement séchées, car le séchage rend certains composés plus disponibles.

C’est une racine fasciculée (en forme de petite touffe) qui est très facile à récolter, mais dont le nettoyage des délicats petits « cheveux » de racine peut être assez exigeant en temps. Je fais du mieux que je peux, puis lorsque je la prépare, je reprends mon nettoyage au fur et à mesure de la découpe.

L’échinacée (Echinacea purpurea) – la belle de l’immunité

Je vois assez fréquemment les échinacées pourpres dans les parterres des maisons et des immeubles commerciaux. Il est vrai que c’est une vivace très lumineuse et vraiment pas compliquée de culture. Cela dit, c’est aussi une super plante du système immunitaire. On peut aussi cueillir les fleurs, mais c’est vraiment la racine qui a la meilleure réputation.

Je l’utilise principalement en concentré liquide – le classique est un concentré à base d’alcool, mais j’y préfère le concentré de vinaigre, que je trouve bien plus plaisant à consommer. Lorsque je récolte la racine, je m’en fais toujours sécher une petite partie. L’échinacée est intéressante à mâchouiller, vous verrez en bouche combien elle « gèle la langue ». Cette sensation est produite par les alkylamides, dont l’espèce E. angustifolia possède la plus forte concentration. Les alkylamides agissent sur les macrophages, mais il y a également plusieurs composés phénolitiques qui stimulent différentes cellules immunocompétentes. C’est pourquoi on considère généralement les 3 espèces: E. purpurea, E. angustifolia et E. pallida comme équivalentes, mais complémentaires pour la stimulation du système immunitaire.

La racine est de taille moyenne, est facile de récolte et facile à nettoyer.

La consoude (Symphytum officinal) – qui soude sans faillir

Très grande racine charnue et pivotante qui peut dépasser le mètre de long. Légèrement plus petite, mais plus cassante et plus visqueuse que l’aunée, elle n’est pas de tout repos à récolter. On utilise la consoude seulement en externe, surtout pour ses qualités cicatrisantes et vulnéraires exceptionnelles, mais on l’utilise aussi pour des problèmes squelettiques et d’articulations. En vérité, les feuilles et les racines ont des usages et des compositions assez similaires.

A priori, on pourrait vouloir favoriser la cueillette des feuilles à celle des racines; après tout, elles se récoltent sans effort et ainsi on conserve notre plant. Cela dit, il ne faut pas s’inquiéter: les racines étant super profondes, il est presque impossible de tout récolter et chaque morceau de racine fera un nouveau plant l’année d’après, alors récolter les racines, loin d’éliminer la ressource, la multiplie.

Côté transformation, parce qu’on l’utilise juste en externe, je favorise: de sécher les racines et de les transformer au besoin avec macération à froid ou décoction. J’aime aussi utiliser un concentré de vinaigre (je déconseille l’alcool, qui assèche la peau). Quant aux macérations dans l’huile, elles sont également possibles, mais ce solvant n’est pas idéal pour extraire plusieurs des composés actifs soit : les alcaloïdes, l’acide phénolitique, le mucilage, les saponines et les tanins. J’en prépare un peu pour faire une crème avec décoction, vinaigre, et macération tout consoude.

La guimauve (Althaea officinalis) – douceur et émollience à revendre

Les racines sont également pivotantes, un peu moins charnues que celles de l’aunée et la consoude, et de couleur plutôt jaune clair.

La guimauve a des fleurs moins voyantes que sa cousine la mauve. De même, ses feuilles velues (quoique comestibles) sont moins tentantes dans vos salades, mais sa racine, elle, est fameuse. C’est une émolliente hors pair, idéale à mâchouiller quand bébé fait ses dents, et elle demeure de service chaque fois qu’il y a irritation et ulcère. On peut la consommer en interne et en externe sans trop de contre-indication, si ce n’est de ne pas la prendre en même temps que vos médicaments, car son émollience pourrait retarder ou même empêcher l’absorption de ceux-ci.

Parce qu’on récolte la guimauve pour son émollience, le solvant par excellence sera l’eau. Donc, je fais attention de ne pas utiliser trop d’eau lors du lavage, et je fais sécher mes récoltes. En dehors de la préparation traditionnelle en lamelle des racines, j’aime me garder quelques morceaux de 10cm et plus pour les donner à mâchouiller aux bébés qui font leurs dents.

Crédit photo:

  • Photo titre et de nettoyage: Michel Leduc et Audray Pepin
  • Aunée: Audray Pepin , fleur:  Jonathaneo 
  • Valériane: Racine et plant complet Audray Pepin; fleur:  J.F. Gaffard; feuille: Michael Wunderli; plant complet
  • Échinacée: en massif: Blondinrikard Fröberg; fleurs: 4028mdk09; racine: Audray Pepin
  • Consoude: Agnieszka Kwiecień; plant: Frank Vincentz, Michel Leduc; Racine: Audray Pepin
  • Guimauve: racine: Audray Pepin; massif: gailhampshire; Fleur: Jeremy Halls

Avertissement

En cas de troubles importants ou de maladies chroniques, consultez un médecin.

Il est dangereux de faire son propre diagnostic et de pratiquer l’automédication.

Sauf indication spécifique, les usages décrits sont pour les plantes et ne sont pas applicables aux huiles essentielles.

Avant de consommer une plante: s’assurer de bien l’identifier et toujours lire la notice « Précautions et interactions avec les médicaments » dans les fiches plantes associées.

Les posologies sont données à titre indicatif et sauf précision contraire elles sont adaptées à l’adulte.

Malgré tout le soin apporté à la rédaction de l’article, une erreur aurait pu s’y glisser. Nous ne saurions être tenus responsables de ses conséquences ou d’une interprétation erronée, car, rappelons-le, aucun article ne peut remplacer l’avis du médecin. Pour plus d’informations sur l’utilisation sécuritaire des plantes, lire: Utilisation sécuritaire des végétaux comme alliés de votre santé.

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